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L’écoute active : un atout indispensable au service de la communication bienveillante

« Je ne suis pas du genre à m’écouter ! » J’entends régulièrement cette phrase autour de moi, sous-entendu, je suis fort.e et c’est une qualité.

Cette phrase est assez symptomatique du manque d’apprentissage de la communication bienveillante. On considère que ne pas s’écouter est synonyme de force, que c’est une qualité et que c’est bien vu. A contrario on entend aussi « tu t’écoutes trop !» ou « arrêtes de t’écouter et fonce ! » qui là est vu de manière péjorative, comme un défaut. Cela donne à réfléchir…


S’écouter soi pour écouter les autres


Comment peut-on réussir à écouter les autres si on ne s’écoute pas soi-même ?

C’est plutôt difficile vous en conviendrez ? On se plaint souvent de ne pas se sentir écouté.e quand on parle mais nous même nous ne savons pas nous écouter.

Il est donc primordial de retrouver cette écoute, et de commencer par soi-même.

Changeons d’abord notre regard sur nous et sur l’écoute. L’écoute est une qualité, une très belle qualité même. Apprenons à nous écouter, apprenons à nos enfants à s’écouter et apprenons ensuite à écouter les autres.

Je le dis souvent la bienveillance commence par soi-même, pour l’écoute c’est pareil.

Dans notre enfance, notre adolescence et notre vie d’adulte, on ne nous a pas appris à nous écouter et parfois même notre éducation nous a appris que ce que nous ressentions était faux !


Une des premières choses à faire est de commencer à se (re)connecter à nous, à nos ressentis, à nos émotions. On peut commencer par des choses toutes simples, sentir si on a chaud ou froid, en prenant quelques minutes par jour à écouter notre corps. On peut aussi écouter son intuition, cette petite voix au fond de nous. S’écouter quand on est fatigués et se reposer. S’écouter aussi quand notre limite est atteinte et le signifier à nous même puis aux autres. Quelques minutes par jour c’est déjà très bien.

Pour les plus expérimentés et pour ceux qui ont envie d’essayer, la méditation est un très bel outil ;) Quelques minutes par jour aussi, le matin ou le soir ça peut suffire au début.


Vous pouvez aussi apprendre à votre enfant à se faire confiance dans ses ressentis, à s’écouter.

Pour ça vous pouvez l’aiguiller. « Comment tu te sens ce matin ? » « Vas dehors et tu me dis si tu as chaud ou froid et on voit comment tu peux t’habiller » « Qu’est-ce que ça te fais dans ton cœur cette situation ? » « Qu’est-ce que tu ressens », et SURTOUT ne pas nier son/ses ressentis. Votre enfant a le droit de ne pas ressentir la même chose que vous et il doit écouter ce que lui ressent pas ce que vous vous ressentez.


L’écoute tout comme la communication bienveillante est un mouvement qui va de l’intérieur vers l’extérieur. En prenant soin de notre intérieur nous pouvons prendre soin de l’extérieur.

L’écoute ça se pratique, certains auront des facilités et pour d’autres cela demande du travail au quotidien. Comme tout apprentissage on peut trébucher, on se relève et on finit par y arriver. On est tous et toutes dans le même bateau J


L’écoute active


Avant de pratiquer ce que j’appelle l’écoute active qui est un des outils les plus puissants pour communiquer de façon respectueuse avec votre enfant, je vous invite donc à écouter votre intérieur. Une fois que vous avez commencé, je vous invite à pratiquer au quotidien et pas seulement avec vos enfants ;)


L’écoute active c’est comme si vous aviez un miroir dans les mains qui reflète ce que pense votre enfant. Vous n’avez pas besoin de donner votre avis, pas besoin d’argumenter et de faire quoi que ce soit. Il ne s’agit pas de faire mais d’être. Pas facile hein ? Dans cette société ou on prône le « faire » plutôt que « l’être »…

Vous allez simplement refléter, tenter de trouver dans quel état émotionnel est votre enfant. Vous allez pouvoir l’accompagner sur ses émotions mais aussi l’aider à avoir une bonne estime de lui-même, tout ça en étant tout simplement !

L’écoute active ça peut juste être une présence aussi, un « oui, je vois » « mmhh ok » peut être suffisant.

Pour un petit enfant vous allez lui permettre de mettre des mots sur ce qu’il ressent « tu sembles triste tu pleures » « oula ! Je vois que tu es en colère la ! ». On nomme les émotions. Et plus grand, l’écoute active peut lui permettre de trouver lui-même des solutions et de booster son estime de lui.

A l’adolescence c’est vraiment pour moi indispensable de savoir écouter. Je pense que c’est l’un de nos plus gros boulots d’ailleurs, écouter, accueillir et ensuite poser un cadre. Si on ne connaît pas nos limites, celles de nos enfants, si on ne s’écoute pas, impossible de poser un cadre, il serait trop arbitraire.


Peut-on trop s’écouter ?


Ça aussi c’est une question intéressante !

Je pense qu’on ne peut pas trop s’écouter mais on peut MAL s’écouter. Au début c’est évident qu’on peut faire des erreurs. Quand on a passé des années à ne pas s’écouter, à ne pas se faire confiance (et à écouter les autres !) on n’est pas à l’abri de mal s’écouter mais si on ne commence pas il ne se passera rien J Je n’ai donc qu’un seul mot à vous conseiller : on pratique !


et toi, tu en es où dans ta pratique de l'coute active ?


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